FAQ
Aromathérapie
1. Qu’est-ce qu’une huile essentielle ?
Une huile essentielle est un extrait liquide et aromatique obtenu généralement par distillation à la vapeur d’eau à partir d’une plante, et qui en concentre les actifs volatils. Elle représente la quintessence de la plante, sous forme de concentré, riche d’une très grande variété de substances actives identifiées très précisément par analyse chromatographique.
2. Qu’est-ce que l’Aromathérapie ?
L’Aromathérapie est l’utilisation thérapeutique des Huiles Essentielles. Elle ne doit pas être confondue avec la Phytothérapie qui est l’utilisation thérapeutique des plantes médicinales. Beaucoup de plantes médicinales ont des « principes actifs » différents de ceux des essences (le principe actif est la ou les molécules qui font que telle plante ou essence a des propriétés thérapeutiques). Le principe actif des Huiles Essentielles est un ensemble de molécules biochimiques dites « aromatiques » qui ont des propriétés définies (anti-inflammatoires, anti-infectieuses, spasmolytiques, etc.).
3. Comment sait-on que les Huiles Essentielles ont des propriétés thérapeutiques ?
Les molécules biochimiques des Huiles Essentielles sont classées par familles (phénols, aldéhydes, esters, cétones…) dont les propriétés ont été mises à jour dès la fin du 19ème siècle. Depuis, beaucoup de recherches scientifiques (universitaires ou en laboratoire) ont été entreprises et le 20ème siècle a permis de mettre en lumière les vertus médicinales des Huiles Essentielles.
4. L’Aromathérapie est-elle une médecine douce ?
Oui et non.
Oui si elle est pratiquée avec raison ; l’Aromathérapie n’a pas d’effet que l’on appelle iatrogène (c’est-à-dire l’apparition de maladies ou désagréments après l’absorption de médicaments) et elle ne crée pas de dépendances.
Non, car les Huiles Essentielles, si elles sont des produits naturels, sont très actives et certaines d’entre elles peuvent être potentiellement agressives si elles sont mal utilisées. Il n’y a pas de risque si vous employez des produits d’Aromathérapie préparés par un laboratoire spécialisé, mais si vous voulez utiliser des Huiles Essentielles unitaires (c’est-à-dire non associées et sous des formes galéniques différentes : gels, baumes, comprimés, gélules, lotions, etc.)
La pratique la plus sûre, pour un usage familial, est d’utiliser des produits d’Aromathérapie « prêts à l’emploi », déjà dosés et conditionnés sous la forme galénique la plus appropriée (gélules et comprimés, gels, baumes, huiles de soins, etc.), testés et fabriqués sous le contrôle de professionnels (pharmaciens, biochimistes, biologistes, toxicologues), et enregistrés auprès du Ministère de la Santé concerné.
5. L’Aromathérapie est-elle possible en automédication ?
Oui, l’Aromathérapie est possible en automédication pour vous soulager des maux qui ne réclament pas toujours une visite chez le médecin (rhume, bronchite passagère, douleurs musculaires, indigestion et ballonnements, fatigue, stress émotionnel, etc.). Une bonne hygiène de vie, à commencer par une alimentation saine et variée et une activité physique régulière, quelques produits naturels tels que des compléments alimentaires et, bien sûr, des produits de soins et traitements naturels aux Huiles Essentielles vous aideront à vous maintenir en bonne forme. Mais si vous êtes malade, vous ou votre famille, vous devez consulter votre médecin. L’Aromathérapie n’est pas une médecine naturelle que l’on pourrait opposer à l’allopathie ; au contraire, elle est complémentaire, car préventive et curative là où l’allopathie rencontre des limites, comme l’inverse est également vrai.
6. Peut-on utiliser toutes les Huiles Essentielles dans le cadre de la famille ?
Non. Certaines Huiles Essentielles ne sont pas utilisables dans le cadre familial, elles sont réservées à la prescription médicale ou aux traitements prédosés (gélules, comprimés, baumes, etc.). Certaines réclament des précautions d’emploi ; elles ne sont pas « dangereuses » mais sont déconseillées dans certains cas. La sauge officinale (Salvia officinalis) par exemple, ne doit pas être employée par les femmes enceintes (risque d’être abortive à haute dose) ou les mamans qui allaitent, excepté si elles veulent stopper la lactation. Les produits d’Aromathérapie contenant ce type d’essence mentionnent cet avertissement sur leur packaging.
7. Peut-on être allergique aux Huiles Essentielles ?
Oui, c’est rare mais cela peut arriver, tout comme avec la plupart des aliments. Si vous êtes de nature allergique, faites un test cutané pour voir si vous supportez telle ou telle Huile Essentielle. Frictionnez-vous doucement l’avant-bras avec une goutte d’Huile Essentielle à usage externe, regardez s’il y a une rougeur. Si oui, mettez de l’huile végétale – n’importe laquelle : amande, noisette, olive et ça passera.
Il n’y a pas de risque pour les produits d’Aromathérapie déjà préparés pour lesquels des tests ont été réalisés afin d’évaluer leur innocuité (c’est-à-dire leur absence de danger).
8. Peut-on employer les Huiles Essentielles de manière indistincte, les respirer, les avaler ou les utiliser en massage ?
Non, pas indistinctement. Il y a trois façons d’utiliser les Huiles Essentielles dans le cadre familial et elles doivent correspondre au problème que l’on veut traiter :
- Par la voie cutanée : massages, frictions, réflexologie…
- Par la voie orale : on prend des Huiles Essentielles ou des complexes aromathérapeutiques sous forme de gélules, comprimés, sirop…
- Par la voie atmosphérique, à l’aide d’un diffuseur ultrasonique.
Selon le soin recherché, une ou plusieurs de ces voies d’absorption sont recommandées et d’autres non.
Notez que, selon les Huiles Essentielles, certaines voies d’absorption sont à éviter ou à proscrire en raison de leur composition biochimique. Il y a des Huiles Essentielles qui ne s’utilisent ni sur la peau ni par voie atmosphérique, d’autres ne s’emploient pas par voie orale.
9. Est-ce grave si un enfant avale le contenu d’un flacon d’Huile Essentielle ?
Oui, et cela ne doit pas arriver ; de la même façon qu’on ne permet pas à un enfant d’approcher les bouteilles d’alcool ou les boîtes de médicaments, les flacons d’Huiles Essentielles doivent être rangés dans un endroit hors de sa portée. Les Huiles Essentielles ne sont pas plus dangereuses que du whisky ou de l’aspirine, mais une mauvaise utilisation est nuisible. Si malgré tout un accident arrive, tâchez de lui faire boire de l’huile végétale (surtout pas d’eau) et aidez-le à vomir ; par sécurité, conduisez l’enfant à l’hôpital avec le flacon en question.
10. Que faire si l’on se met de l’Huile Essentielle dans l’œil ?
N’utilisez pas d’eau pour rincer l’œil, sinon vous allez aggraver la situation. Comme je vous l’ai dit, les essences ne sont pas hydrosolubles (ne se dissolvent pas dans l’eau). Utilisez de l’huile végétale ; n’importe quelle huile de cuisine fait l’affaire ; vous en versez abondamment sur l’œil sans frotter. Les essences sont liposolubles (se dissolvent dans les corps gras), elles vont se diluer dans l’huile végétale. Cela calme l’inflammation. Si la douleur continue, allez à l’hôpital ; ça fait mal, mais en général ce n’est pas trop grave. C’est fini au bout de quelques heures, ou jours, si vous employez un collyre.
11. Peut-on conserver longtemps les Huiles Essentielles ?
Oui et non. Vous devez les garder à l’abri de la lumière et de la chaleur excessive pour éviter une oxydation. Mais ne vous tracassez pas, une armoire de toilette ou un tiroir fermant à clef (en prévention pour les enfants) suffisent. Les Huiles Essentielles se conservent très bien si elles sont de qualité ; vous pouvez les garder trois à quatre ans environ, voire plus, exception faite des essences « expressées », qui n’ont pas été distillées, c’est-à-dire les essences de zestes d’agrumes (citron, orange, pamplemousse, etc.) qui doivent être consommées de préférence dans l’année. Après quoi, elles s’oxydent un peu mais sont encore bonnes pour parfumer vos armoires.